L’un des projets phares défendus par Max Orville pour revitaliser la Martinique est la Grande Route Dorsale qui relierait le nord et le sud de l’île par son centre avec des échangeurs reliés au réseau existant.
Ce projet ambitieux est directement inspiré de la fameuse Route Réunionnaise des Tamarins. Cette route traversière entre Saint-Pierre et Saint-Denis a changé radicalement la physionomie de l’île, et a servi de moteur à toute l’économie de la Réunion.
Elle revêt pour le territoire une dimension exceptionnelle à plus d’un titre :
Tout d’abord par son envergure et les prouesses techniques qu’elle aura exigées : 33,7 kilomètres de long, 120 ouvrages d’art pour franchir les ravines, dont 4 ouvrages majeurs.
Ensuite parce qu’elle constitue un choix d’aménagement fondamental de l’île, dans le respect de l’environnement et des êtres humains. Avec ses 9 pôles d’échanges, la route des Tamarins assure désormais une meilleure desserte des zones enclavées et favorise le développement de nouvelles zones d’activités et d’emplois. Elle contribue à une meilleure fluidification de la circulation en allégeant la pression exercée sur le littoral et la zone balnéaire.
Les effets économiques vertueux de cet équipement sont immenses : ce sont des milliers de projets d’entreprises qui ont pu naitre et respirer, ce sont des dizaines de milliers de réunionnais qui ont pu s’épanouir dans le travail.
Enfin, la Route des Tamarins est un ouvrage exceptionnel par la méthode choisie pour sa construction. La Région Réunion et ses partenaires ont lancé bien en amont des premières consultations techniques, une démarche d’anticipation sur les besoins en main d’œuvre afin de bâtir un plan de formation pluriannuel, pour l’ensemble des corps de métiers destinés à travailler sur ce chantier. Ce sont ainsi plus de 1.500 emplois directs et qualifiés qui ont été créés.
Plus personne aujourd’hui à la Réunion ne conteste les vertus de la Route des Tamarins. Tout le monde est aujourd’hui conscient des bénéfices exceptionnels que cet équipement d’envergure apporte au territoire. Tout le monde s’accorde à dire que ce grand chantier a permis de dessiner les 50 prochaines années de l’île.
Il fallait la vision d’un homme exceptionnel, Paul Vergès, à la tête de la Région Réunion, pour qu’un tel projet existe. Nous avons la chance qu’il ait été réalisé dans un territoire économique similaire à celui de la Martinique. Nous aurions bien tort de mépriser cette expérience en n’en tirant pas tous les enseignements utiles pour nous-mêmes.
C’est donc avec pragmatisme et audace que Max Orville porte aujourd’hui le projet de Grande Dorsale en Martinique, et c’est sans complexe que lui et son équipe s’inspireront de la magnifique réalisation réunionnaise. Parce qu’il faut une ambition forte pour notre île, parce qu’il faut un MAX pour la Martinique !
Emmanuel de Reynal, membre de Renaissance Martinique