La pandémie du Covid 19 a pris le monde de court. Un virus nouveau qui a rapidement mis à mal l’idée d’une « grippette ». Il a déferlé, comme une onde maléfique, sur la planète tuant plus de 1,7 millions de personnes.
Les maladies virales trouvent un mur d’arrêt lorsque 70% de la population est immunisée. Cette immunité peut s’acquérir de deux manières : l’immunité collective ou la vaccination.
Pour obtenir l’immunité collective le virus doit circuler largement par les contaminations, développant chez les personnes contact une résistance immunologique. Certains pays, dont les USA et le Brésil, ont opté pour cette solution. Le résultat de cette option est catastrophique lorsque la virulence de l’agent causal est aussi lourde que celle du Covid 19 : les USA affichent aujourd’hui plus de 340.000 morts et le Brésil 190.000.
La France a fait appel au sens de la responsabilité de chacun. Les mesures barrière, le confinement, l’acceptation douloureuse de la rupture des liens sociaux ont permis de contenir nos pertes humaines qui plafonnent aujourd’hui à 62.500.
Mais le virus a élu domicile de manière durable sur nos contrées. Nous ne pouvons pas nous inscrire dans la quête de l’immunité collective parce qu’il va plus vite qu’elle.
Notre seul espoir réside dans la vaccination.
Les laboratoires pharmaceutiques se sont rapidement mis au travail et l’Agence Européenne du Médicament a signé les bons de commande des vaccins qui promettent une excellente protection de 95%.
Nous l’espérions. Désormais il est là. Il est réservé dans un premier temps, et ce choix est civique, aux plus exposés ou fragilisés (personnels soignants, personnes âgées, malades chroniques, cancers). Son accessibilité à tous ne sera pas immédiate mais ce temps viendra.
Avant que la couverture vaccinale soit généralisée nous aurons à affronter une période qui nous contraindra encore au respect des gestes barrière.
Saluons son arrivée car ce vaccin nous permettra de retrouver une vie normale, pleine d’échanges, de rires, d’étreintes et de liberté.
De grâce, luttons tous contre l’obscurantisme des antivaccin qui, en l’espèce, valident l’aléatoire de la mort.
Docteur Otilia Ferreira, membre de Renaissance Martinique