LETTRE OUVERTE AU PREFET DE LA MARTINIQUE

Incendie Cap Est

LETTRE OUVERTE AU PREFET DE LA MARTINIQUE, REPRESENTANT DE L’ETAT REPUBLICAIN ET EN CHARGE DU MAINTIEN DE L’ORDRE

Monsieur le Préfet,

Depuis quelques temps, la Martinique, du fait des élections qui se rapprochent, voit des exactions se multiplier visant à n’en pas douter les planteurs de bananes et les supposés békés censés être réunis dans une sorte de Béké land à Cap Est.

Cette nuit, cette zone a été le théâtre de violences, de feux et de blocages des pompiers venus éteindre les incendies.

Ancien professeur, syndicaliste, attaché viscéralement au service public et à la République, martiniquais, français et européen, je m’étonne que la Martinique devienne une terre de non-droit. C’est en quelque sorte un retour à la période de l’esclavage que vous nous contraigniez à revivre, nous qui nous sommes libérés l’esprit et le corps.

La majeure partie de mes compatriotes refuse ce type de comportement, et ces agitateurs tentent par l’agitation et la terreur de parasiter les prochaines élections dont ils sentent bien qu’elles seront, grâce à des listes comme celle de Max ORVILLE, RENAISSANCE MARTINIQUE, l’avènement d’une Martinique nouvelle, prospère et qui aura quasiment totalement abandonné le terrain que les hommes politiques du pays, depuis 40 ans ont épuisé, par des combats idéologiques permanents et variés pour maintenir le pays sous leur coupe.

Il n’est pas acceptable qu’une poignée d’individus qui utilisent la mémoire de l’esclavage de manière sélective et nombriliste, tentent de dicter aux hommes et femmes libérés que nous sommes, leur dictature fantaisiste de roitelets exotiques. Il est tout aussi peu acceptable que les pompiers soient empêchés au risque de recevoir des coups, de faire leur devoir. Hier c’était des illuminés qui envahissaient la Chambre d’Agriculture, eux dont les mains n’ont jamais remué la terre.

La liberté en démocratie est une denrée encore peu partagée dans le monde. Mais cette liberté nécessite d’être défendue, protégée contre tous les hystériques qui tentent de transformer notre île en Nef des Fous de Jérôme BOSCH.

La liberté impose des règles, et s’exprime à travers des élections où la majorité indique ses choix de vie. Nul n’est fondé dans une démocratie à s’affranchir de ces règles, sauf à vouloir déstabiliser la démocratie pour la faire basculer en un processus dictatorial. Faute de coercition de la part des pouvoirs publics, faute de mise à l’écart des agitateurs dissimulés et de leurs hommes de main, nous allons droit à un embrasement dont personne ne sortira indemne : ni l’Etat, ni la population massivement attachée à la France et à l’Europe, et encore moins ces activistes qui risquent de perdre leur liberté et dont les représentants perdront les élections.

Il est grand temps, Monsieur le Préfet, de remplir votre mission, et de nous confirmer que la Martinique n’est pas une terre de non-droits pour certains, tandis que d’autres s’épuisent à travailler pour payer taxes et impôts à l’Etat et aux collectivités et maintenir à flot un pays en difficulté dans le silence étonnant de nos élus.

 

Yvon JOSEPH-HENRI

Ancien professeur du lycée Schoelcher,

Ancien syndicaliste de l’Education Nationale,

Président de l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe

Membre de Renaissance Martinique