MAX ORVILLE DEFEND NOS AGRICULTEURS A BRUXELLES

Max Orville ecole

 

Ci-joint un courrier adressé cette semaine par Max ORVILLE à Stéphane SEJOURNE, Président de la délégation française du groupe Renaissance Europe et conseiller politique de la présidence de la République, afin d’inciter la France à peser de tout son poids pour défendre notre agriculture à Bruxelles. Un courrier qui témoigne de la parfaite maîtrise par Max ORVILLE du dossier agricole et de son plein engagement auprès des agriculteurs martiniquais…

Cher Président,

Mon cher Stéphane,

Je me permets de te relayer les alertes qui me sont remontées par les socioprofessionnels des départements d’Outre-mer qui sont très inquiets du fait que la France n’a pas officiellement transmis sa position auprès de la Commission européenne sur les trois demandes portées par le Parlement européen en faveur des DOM dans le cadre des trilogues sur la future PAC.

Les trois demandes portent sur le maintien du budget du POSEI à son niveau actuel, la hausse du plafond du régime spécifique d’approvisionnement à 35M€ pour les DOM, et la mise en place des contributions interprofessionnelles étendues à La Réunion.

Un avant-dernier trilogue aura lieu ce vendredi 21 mai, au cours duquel les sujets RUP devraient être mis sur la table pour la toute première fois depuis le début des trilogues en décembre 2020. Après ce trilogue, la présidence portugaise a prévu de clôturer les négociations la semaine suivante, c’est-à-dire les 25 et 26 mai.

La situation actuelle telle qu’elle m’est rapportée est que le cabinet de Julien Denormandie a fait savoir, il y a deux semaines, son soutien sur les trois demandes aux négociateurs français du PE (Eric Andrieu, Anne Sander et Jérémy Decerle), mais que les cabinets français (Thierry Breton) et en charge de l’agriculture (Janusz Wojciechowski) à la Commission européenne n’ont pas été informés de la position de la France sur les amendements du PE.

La Commission n’est, à ce stade, pas favorable à la demande sur les contributions interprofessionnelles étendues et « neutre » sur la demande relative au régime spécifique d’approvisionnement.

La présidence portugaise quant à elle n’a aucun mandat sur ces sujets et d’après les informations qui me sont rapportées, la France n’a pas officiellement plaidé au Conseil sur ces trois sujets vitaux pour les DOM.

Aucune de ces trois demandes ne me semble excessive, pas plus que leur cumul.

Or, j’entends dire que le gouvernement serait en train de hiérarchiser ces trois demandes dans la négociation actuelle, jugeant que l’on peut défendre une demande mais pas deux, ou deux demandes mais pas trois, etc.

Cher Stéphane, je veux te le dire très simplement : il n’est de batailles perdues que celles qui ne sont pas menées. Personne n’en voudra au gouvernement d’avoir essayé de défendre avec conviction les trois demandes portées à l’unisson par tous les acteurs des RUP. Mais les agriculteurs ici auraient du mal à comprendre qu’on ait d’ores et déjà capitulé préventivement sur l’une ou l’autre de ces trois demandes.

Dans ces conditions, compte-tenu des éminentes fonctions qui sont les tiennes tant au Parlement européen qu’auprès du Président Macron, je te demande de bien vouloir utiliser toute ton influence pour obtenir que la France pousse, avec la même énergie et la même résolution, les trois demandes des agriculteurs et éleveurs des RUP, et obtienne une fois de plus une belle victoire à Bruxelles.

Bien à toi.

Max ORVILLE