Le second tour de l’élection présidentielle nous offre un choix clair entre deux France.
D’un côté, la France des frontières qui se recentre sur son peuple, son histoire et sa culture, pour mieux se protéger des risques extérieurs. La France qui refuse de se diluer dans l’Europe, d’ouvrir ses marchés, de se frotter au monde. La France qui fige ses identités par peur des contagions. La France de l’interventionnisme économique, de la souveraineté nationale.
De l’autre côté, la France de la souveraineté européenne, celle qui s’ouvre au monde. Celle qui prend le risque de muter au contact des autres, de s’éloigner de ses racines pour étoffer ses branches. Celle qui croit à la mondialisation, à l’économie ouverte, pour s’attaquer aux défis qui dépassent ses frontières : réchauffement climatique, révolutions technologiques, guerres, pandémies…
Dimanche 24 avril, nous devons choisir entre ces deux France.
Chacune a ses vertus et ses faiblesses. Chacune est légitime car portée par des candidats sincères. Dans l’hystérie des derniers jours de campagne, je veux me garder de toute influence « morale » pour choisir l’une ou l’autre. Je veux fermer mes oreilles au bashing insupportable qui touche chacun des deux candidats. L’émotion souvent ordurière qui envahit le débat public pervertit le jugement. Je ne supporte plus les discours de haine que l’on plaque sans filtre, sans aucun respect, sur l’un ou l’autre. Raciste ici, arrogant là, fasciste ici, hors sol là… Tous les excès sont hélas permis pour discréditer l’un et l’autre, et remplir de haine ce qui aurait dû être un moment de choix positif pour son pays.
Si je choisis la France de l’ouverture, ce n’est pas par haine de la France qui a peur. Si je choisis la France de Macron, ce n’est pas par haine de Le Pen.
Dimanche 24 avril, je voterai en conscience pour Emmanuel Macron, car je préfère simplement la France qu’il propose : celle de l’émancipation, de l’ouverture et de l’audace. Je voterai pour lui, car je n’ai pas oublié la manière courageuse dont il a géré la crise inédite du Covid, je n’ai pas oublié les mesures fortes qu’il a prises pour sauver nos entreprises, nos écoles et nos vies. Je n’ai pas oublié sa lutte efficace contre le chômage, je n’ai pas oublié son rôle essentiel dans l’Europe lors des deux crises majeures que le monde vit aujourd’hui.
On aime Macron ou on ne l’aime pas. Mais personne ne peut dire qu’il n’a pas su piloter la France par temps de grande tempête.
Je voterai pour lui car il sort plus fort et plus expérimenté d’un quinquennat éprouvant. Je lui fais confiance pour affronter les immenses défis qui sont devant nous.
Dimanche 24 avril, je voterai pour Emmanuel Macron.
Emmanuel de Reynal, Renaissance Martinique