UNE NOUVELLE VOIE POUR REVITALISER LA MARTINIQUE…

Route des Tamarins

 

Le drame que traverse en ce moment l’île de Saint-Vincent, met en lumière nos propres insuffisances en matière d’infrastructure. Si la Pelée venait à rentrer en éruption, saurions-nous évacuer facilement les 30.000 habitants du bassin concerné ? En l’état actuel, non.

Le projet de grande dorsale que porte aujourd’hui Renaissance Martinique s’avère essentiel sur plusieurs plans : aménagement du territoire, décloisonnement du nord, amélioration des mobilités, sécurisation des évacuations en cas de cataclysmes naturels (éruption volcanique, tsunami, etc.), accélération du développement économique, et réduction massive de la pression environnementale.

De quoi s’agit-il concrètement ?

La Martinique souffre de ses embouteillages. Tous les flux convergent au même endroit, en concentrant les fumées carboniques et les heures détruites. Le coût économique de ces concentrations est exorbitant, puisque chaque jour, ce sont plus de 100.000 heures que les martiniquais perdent dans les bouchons. 100.000 heures toxiques, chargées de particules plus ou moins fines qui viennent polluer l’air que l’on respire. 100.000 heures de stress qui nourrissent nos pathologies et parfois même nos tensions…

Le temps est venu d’ouvrir le chantier d’un avenir plus fluide, plus serein, et plus sécurisé en créant une nouvelle voie hors des zones occupées qui reliera le nord et le sud par son centre avec des échangeurs reliés au réseau existant. Ce projet, inspiré de la route des Tamarins à la Réunion,  permettra de diviser par deux ou par trois les distances martiniquaises et de réaménager entièrement le territoire dans une nouvelle dynamique économique : revitalisation des zones d’habitat excentré, revalorisation des circuits touristiques, amélioration de la mobilité et regain général d’attractivité et d’efficacité économique.

Cette grande dorsale sera multimodale. C’est à dire qu’elle sera ouverte à la fois aux voitures individuelles, mais également aux véhicules de transport collectif, aux deux roues, aux vélos et aux piétons… Elle sera également le support des réseaux de fluides essentiels (eau, électricité…), et sera conçue pour abriter les nouvelles technologies que notre environnement exige : routes solaires, points éoliens… Cette route du futur transformera entièrement notre île. Elle la décloisonnera en abolissant enfin les distances entre le nord et le sud, et en désengorgeant un centre aujourd’hui asphyxié.

La grande dorsale est un projet ambitieux d’environ 1,5 milliard d’euros. Mais il n’en est pas moins réaliste puisqu’il s’échelonnera sur 10 ou 15 ans, et sera financé par le Plan Exceptionnel d’Investissement prévu dans le programme que Max ORVILLE défend dans le cadre de sa campagne pour la CTM… Tant il est vrai qu’il faut maintenant un MAX pour la Martinique !

Emmanuel de Reynal

trace dorsale