L’assassinat du Président d’Haïti Jovenel Moïse nous rappelle que la situation autour de nous, dans les Antilles, est loin d’être satisfaisante.
Les Haïtiens sont un peu comme les rebuts des Antilles, on les plaint mais, comme par hasard, personne n’en veut chez soi – à moins de contrôler drastiquement leur immigration –. Ensuite, comme par hasard, c’est la corruption qui l’emporte sur toutes les aides que les communautés internationales peuvent apporter à cette île si proche de nous par la culture et la géographie.
Faut-il être un spécialiste de géopolitique pour comprendre qu’il y a certaines communautés qui ne souhaitent pas voir Haïti sortir de sa misère ? Malgré le nombre d’écrivains, de poètes, d’artistes et de médecins nés à Haïti et qui s’exilent notamment au Canada, ou aux Etats-Unis pour changer de vie, on continue à trouver Haïti en incapacité de tourner les pages sombres de son histoire, et qui ne cessent de s’assombrir.
Renaissance Martinique considère qu’on ne peut rester les bras croisés à regarder ce qui se passe dans cette île sœur. Nous proposons que se tienne ici, chez nous, une conférence internationale des pays de la Caraïbe et des pays les plus concernés par Haïti, à savoir les Etats-Unis, le Canada, la France et l’Europe. Cette conférence doit contribuer à dégager des solutions de mise en sécurité de la population, d’abord pour décimer ces bandes qui opèrent dans des villes de non-droit qu’évoque Emelie Prophète, ces tontons macoutes au service de gangsters ; ensuite, il conviendra de trouver des réponses économiques massives pour sortir le pays de cette misère crasse. Ces aides seront évaluées et contrôlées dans leur utilisation par des organismes internationaux, afin d’éviter les gaspillages et s’assurer que les fonds versés par la communauté internationale soient utilisés conformément aux objectifs assignés.
Max Orville,
Président de Renaissance Martinique