LE PROJET DE MAX ORVILLE : LA QUALITE DE VIE D’ABORD

qualité de vie

 

Il est d’usage, sur chaque projet doté d’une certaine ambition, de poser la même question : où prendrez-vous l’argent ?

Notre réponse est claire : l’argent existe, ce sont les projets qui manquent.

Disons simplement qu’avec 300 M€ d’investissement en moyenne chaque année, nous atteignons les limites des capacités physiques et humaines du pays en termes d’investissement public. Ces 300 M€, qui permettent sur 6 ans 1, 8 Mds € de travaux (plus de 4 TCSP) seront financés par tiers par la CTM, les partenaires institutionnels (Etat, Europe, Intercommunalités), et l’emprunt. Chaque investissement ayant son propre plan de financement, nous tenterons naturellement de réduire la part de l’emprunt et d’augmenter celle des subventions.

Mais le projet global de Max Orville est surtout et avant tout un projet de qualité de vie.

Qualité de l’eau, par le recollement et la modernisation de tout le réseau d’eau et d’assainissement du pays, dans le cadre du plan eau-énergie, en coopération avec les intercommunalités et l’Etat. De l’eau tout de suite, pour tous, tout le temps.

Qualité de l’alimentation par des aides-filières fortes aux agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs pour gagner en autonomie alimentaire et renforcer la part du biologique dans nos assiettes. Ces aides permettront à nos filières agricoles de s’organiser dans une Union Professionnelle performante promouvant un label de commerce équitable, de créer un centre technique pour gérer une pépinière-mère, ainsi qu’une plateforme logistique mutualisée au service de tous les agriculteurs, afin que chacun d’entre eux puisse vivre dignement de son travail. Le paiement immédiat de toutes les livraisons de qualité sera mis en place. Chaque école aura son jardin créole, en liaison avec des agriculteurs et éleveurs bio.

Qualité de l’énergie par des aides-filières fortes à l’installation de panneaux solaires partout où cela est techniquement possible, en commençant par les bâtiments publics, l’habitat collectif et les particuliers non imposables.

Qualité des transports par la réalisation de la grande dorsale multimodale, qui sera un maillon essentiel dans l’unification du pays et le rééquilibrage entre le Nord et le Sud, en veillant, grâce aux tunnels, à ne jamais défigurer nos paysages.

Qualité des déplacements en mettant enfin hors d’eau tous les points de la Martinique où la vie s’arrête de façon scandaleuse en cas de grande pluie ou de houle (Rivière-Pilote, Rivière-Salée, Carbet, Saint-Pierre, etc…).

Qualité de l’air en favorisant le transport en commun maritime, y compris par des navires à voile pour le transport de marchandises, en commençant par les communes déjà équipées de quais.

Qualité de l’air encore par la mise en place rapide de filets de protection et d’une véritable flotte de « sargators » pour l’enlèvement puis la destruction en mer des sargasses.

Qualité du corps par la promotion du sport pour tous, qui sera organisé avec chaque commune.

Qualité de vie des personnes en situation de handicap par des milliers de chantiers d’accessibilité de l’habitat, des bureaux et tous lieux publics.

Qualité de vie au travail par l’organisation concertée à la CTM d’une ouverture le samedi pour recevoir les administrés, et de la semaine de 35 heures sur quatre jours. Qualité de vie au travail encore par le développement et l’encouragement à la gestion par objectifs et de la participation ; le télétravail, sur une base de volontariat, sera encouragé.

Qualité de préparation aux risques naturels par la mise en place d’un plan déconcentré de prévention et de réaction, ainsi qu’un plan de confortement du bâti public stratégique : séismes, cyclones, tsunamis, éruptions volcaniques en Martinique ou dans le voisinage, etc…

Qualité de notre tourisme, en soutenant l’exceptionnel travail des Martiniquais lancés dans la location saisonnière et l’enrichissement de notre patrimoine historique, terrestre, et maritime. La Martinique dispose de tous les atouts pour être la championne du monde du « tourisme responsable ». Son principal handicap réside dans le coût d’exploitation de ses hébergements, non compétitifs par rapport aux destinations voisines. Nous devons donc réduire ce handicap en fléchant les aides sur ce secteur, afin de lui permettre de retrouver une rentabilité normale et rivaliser avec ses concurrents voisins. Le tourisme redynamisé sera le premier levier qui réveillera tous les autres secteurs économiques de l’île : BTP, agriculture, pêche, artisanat, restauration, culture, industrie, commerce… L’offre touristique de la Martinique s’appuiera sur ses atouts naturels, humains et patrimoniaux. Elle visera une clientèle respectueuse de l’environnement, et sensible aux vraies relations humaines.

Qualité de la culture en abandonnant la culture de la victimisation, pour bâtir une culture nouvelle : celle de la fierté et de la confiance dans notre magnifique personnalité, préfiguration du monde de demain. Le budget de la culture augmentera sensiblement au cours de la prochaine mandature de la CTM (il ne représente que 2% actuellement). Nos deux priorités dans ce domaine seront d’une part de procurer à nos artistes des moyens réguliers d’existence grâce aux prestations et aux formations qu’ils apporteront dans tous les établissements d’enseignement et aux personnes âgées, en profitant pour développer l’intergénérationnalité ; d’autre part de réaliser un « Musée (ou un jardin) Martiniquais des Civilisations » qui montrera l’exceptionnelle richesse de toutes les civilisations dont nous sommes héritiers, et qui fondent notre fierté.

L’Université, actuellement en grande difficulté, se verra confier des missions de recherche et de formation dans toutes les filières proches de nos richesses : les plantes médicinales, la prévention, la mer, les matériaux bio, les risques naturels, etc… L’Université ainsi reconfigurée, ou une nouvelle université spécialisée dans les métiers agricoles et la biodiversité tropicale, adossera une Agropole (pépinière et incubateur) afin d’accompagner les porteurs de projets agricoles dans une dynamique d’excellence.

Sur toutes ces actions, un Conseiller Exécutif recevra délégation, moyens et feuille de route concertée. Deux services de contrôle seront mis en place, sous l’autorité directe du Président : l’un pour veiller à l’efficacité du fonctionnement interne, l’autre pour vérifier la bonne utilisation sur le terrain des fonds de la CTM.

L’approche de Max Orville et de son équipe peut être résumée en un mot : LA MARTINIQUALITÉ en rupture totale avec le « I bon kon sa ».

Fierté d’être Martiniquais (de naissance ou d’adoption), confiance dans nos capacités à être les meilleurs dans les spécialités que nous nous serons choisies. Certitude enfin que notre appartenance à un grand ensemble politique et économique, (la France et l’Europe) loin d’être un handicap, offre à notre jeunesse des possibilités d’épanouissement et de leadership largement sous-explorées, en Martinique et ailleurs.

Maurice Laouchez, membre de Renaissance Martinique