L’EMPLOI, LA PRIORITÉ DES PRIORITÉS (par Maurice Laouchez)

Pole emploi martinique

 

L’article 5 du Préambule de la Constitution prescrit, sous la Quatrième comme sous la Cinquième République : «  CHACUN A LE DEVOIR DE TRAVAILLER ET LE DROIT D’OBTENIR UN EMPLOI ».

Cet article est fondamental pour le bien vivre ensemble.

Il implique « Zéro chômeurs ».

Il est foulé aux pieds à l’échelle nationale.

Il l’est aussi en Martinique, où les élus en responsabilité occultent le sujet, faisant croire, mensongèrement, à la population que c’est l’Etat qui est responsable du chômage. L’Etat est en charge des lois sur l’emploi, mais pas des investissements qui le créent. Les investissements publics sont, en France, à 80% le fait des collectivités locales.

La proportion de chômeurs est constamment très supérieure à 2 % de la population active, chiffre sous lequel la dynamique de la vie économique rend difficile de descendre. Dans l’Hexagone le chiffre est en réalité de l’ordre de 10%, en Martinique de l’ordre de 20%, soit deux fois plus. Les bouleversements liés à la pandémie révèleront très probablement des aggravations.

Le phénomène d’émigration que connaît la Martinique, à hauteur de 5.000 personnes chaque année, a forcément des répercussions sur le nombre de demandeurs d’emploi. Mais le chiffre officiel de 52.000 demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues, à rapprocher des 39.000 titulaires du RSA est encore là pour confirmer que l’inquiétude forte de l’opinion publique à ce sujet, constamment rappelée par les enquêtes d’opinion, est totalement justifiée.

Les dégâts humains, sociaux, économiques auxquels conduit le chômage font de la création d’emploi la priorité absolue. Notre vie quotidienne, marquée par une insécurité grandissante, est chaque jour plus dangereuse, en partie à cause du chômage.

Créer vite des milliers d’emplois en investissant massivement pour une Martinique écologique assurant à ses habitants une qualité de vie sans précédent, tel est le véritable défi auquel le pays est confronté à l’occasion de la prochaine échéance électorale.

Ce défi peut être relevé. Les besoins sont largement identifiés, du haut débit à la culture, du transport à la santé, de l’alimentation à l’énergie, etc… Les financements n’ont jamais été aussi accessibles, en subventions et en prêts.

Il a juste manqué l’essentiel  au cours des quarante dernières années: LA VOLONTÉ DU DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE, CONDITION DE LA DIGNITÉ VRAIE.

Maurice Laouchez, membre de Renaissance Martinique